ULIS: selon la DSDEN 34, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes !

Le 8 novembre 2022, le Sgen-CFDT a obtenu une audience concernant l’école inclusive auprès de M. Cazanave, IEN ASH handicap concernant les difficultés de prise en charge des enfants porteurs de handicap au sein des établissements du second degré de l’Hérault.

L’une des revendications les plus importantes du Sgen-CFDT portait sur le non-respect de la circulaire ministérielle régissant le nombre d’enfants dans les ULIS collège. La circulaire n° 2015-129 du 28/08/2015 du MENESR-DEGESCO-A1-3 stipule en effet que le nombre d’enfants scolarisés dans les dispositifs ULIS collège ne doit pas dépasser 10.

Or, dans de nombreux établissements du département, les dispositifs ULIS accueillent jusqu’à 14 élèves, ce qui est illégal. A cela la DSDEN répond que s’il y a un surcroît d’élèves dans de nombreux dispositifs, c’est pour que tous les élèves notifiés ULIS bénéficient de ce dispositif. Elle explique en outre que, de toute manière, les 14 élèves ne sont jamais tous à la fois avec le professeur coordonnateur du dispositif, et qu’ils bénéficient tout de même d’une prise en charge soutenue correspondant à leurs besoins. Selon le Sgen-CFDT, un tel fonctionnement nuit à la fois aux élèves nécessitant une adaptation scolaire, au professeur coordonnateur confronté à une surcharge de travail, ainsi qu’aux équipes enseignantes démunies face à certaines problématiques de handicap sévère.

En outre, selon la DSDEN, l’intégration d’élèves multi handicapés peut se faire sans problème car les AESH ont accès à des formations sur magistère et sur le PAF, au même titre que tous les autres personnels de l’Education Nationale !

En ce qui concerne les AESH dont les absences ne sont pas remplacées, la DSDEN explique qu’un vivier de remplacement serait difficile à mettre en œuvre. Chaque PIAL doit être capable de s’organiser, quitte à décharger l’AESH coordonnateur (trice) pour qu’il ou elle puisse remplacer ses collègues absents au pied levé et pour une courte durée.

D’autre part, le Sgen-CFDT juge les temps de concertations insuffisants pour accueillir les élèves en situation de handicap. La DSDEN rétorque que dans leur contrat de travail les AESH bénéficient de 3h par semaine dédiées à la concertation avec les équipes éducatives. Quant aux enseignants, comme ils n’ont que 18 heures de cours, ils peuvent bien trouver du temps pour se concerter. C’est à chaque établissement de déterminer où et quand.

En bref, les représentants du DASEN chargés de l’inclusion sont très satisfaits de l’accueil des élèves en situation de handicap dans l’Hérault, et préfèrent se cacher derrière des chiffres -qu’ils n’ont pas toujours à leur disposition- plutôt que d’affronter les problèmes que les équipes éducatives rencontrent sur le terrain.

Le Sgen-CFDT appelle donc tous les collègues concernés par l’inclusion des élèves relevant des dispositifs ULIS, ainsi que leurs équipes éducatives complètes, à lui faire part de leurs difficultés.