EV@LANG il n’en est pas question!

Un courrier de l'Inspection Pédagogique d'anglais vient d'être envoyé aux chefs d'établissement concernant le déploiement d'Ev@lang. D'où vient ce test? D'où sort-il? Qui pilote? Il n'est pas question que les personnels de direction s'engagent dans le déploiement de ces tests des élèves de 3ème.

Les personnels de direction du Sgen-CFDT de l’académie de Montpellier appellent tous leurs collègues à ne pas répondre à cette demande de l’Inspection Pédagogique Régionale d’anglais de l’académie.

Nous ne participerons à aucune visioconférence et nous ne mettrons pas en œuvre ces tests qui sortent on ne sait d’où auprès de nos élèves de 3ème .

Le contexte

Le Ministère n’a jamais évoqué avec les organisations syndicales, la moindre avancée de cette expérimentation (depuis 1 an, 2 collèges par département étaient Méta-testeurs) et encore moins de la généralisation de ce test.

La DGESCO prétend que les recteurs ont reçu des consignes dès novembre pour en faire une communication auprès des Chefs d’établissement puisque ces tests étaient évoqués dans la circulaire de rentrée et donc à mettre en place dès cette année.

Par contre les IA-IPR de langues sont très au fait de cette généralisation et en ont, semble t-il, déjà fait une communication aux enseignant.es dans certaines académies.

C’est un épisode de plus de la grande désorganisation de notre ministère.

La position du Sgen-CFDT

La priorité du moment est la gestion de la crise sanitaire et la mise en place de la continuité pédagogique. Si les finalités d’Ev@lang peuvent être positives, elles ne peuvent s’inscrire de manière aussi brutale et incohérente dans le contexte actuel.

Le calendrier n’est pas adapté, les conditions de passation bien trop exigeantes et déconnectées des réalités des collèges et de leurs équipements.

Prévenir les chefs d’établissement de cette façon (courrier IA-IPR) et aussi tard n’est pas respectueux de leurs organisations pédagogiques.

Vouloir généraliser un outil dans un contextes sanitaire complexe c’est le vouer à l’échec. Imposer un nouvel outil sans en présenter l’intérêt pédagogique au préalable aux équipes et vouloir faire comme si nous étions sur une année « normale » n’est assurément pas la bonne méthode.

Par ailleurs, imaginer que les IA-IPR travaillent à la généralisation de ce test sans les chefs d’établissement ne va pas dans le sens d’une collaboration  des corps d’encadrement et d’un pilotage pédagogique renforcé tel que le Sgen-CFDT le revendique.