Bac de français : on doit aussi opter pour le contrôle continu

La crise sanitaire continue à perturber partout le fonctionnement des lycées avec des différences d'intensité suivant les territoires. Dans ce contexte, alors que la situation se dégrade, le Sgen-CFDT demande de basculer maintenant les épreuves écrites du bac de français en contrôle continu.

bac de français

Le diagnostic est connu et partagé sur les difficultés rencontrées : des parcours d’élèves bousculés par la crise sanitaire et les effets mal pensés d’une réforme ambitieuse sur les contenus et les compétences attendues en fin de classe de première. Les épreuves du bac de français aussi doivent être aménagées.

Bac de français : une première adaptation qui n’est plus suffisante

La première étape sur la diminution du nombre de textes à étudier est un soulagement pour les enseignants.

Le Sgen-CFDT avait aussi proposé une adaptation des épreuves écrites avec au moins deux sujets de dissertation au choix en série générale pour sécuriser enseignants et élèves, et permettre de continuer les apprentissages les plus sereinement possible.

Mais la dégradation générale de la situation sanitaire, avec des différences marquées selon les territoires, renforcent les incertitudes qui pèsent sur la fin de l’année.

A ce stade un simple ajustement des épreuves ne permettra pas aux élèves et aux équipes d’envisager sereinement leur travail jusqu’en juin.

Assumer l’annulation de l’épreuve écrite et le passage en contrôle continu

C’est le passage dès maintenant au contrôle continu pour l’épreuve écrite qui reste la solution la plus pertinente en cette année exceptionnelle. Cela permettrait d’affronter l’évolution de la crise sanitaire de façon plus résiliente,  sans attendre fébrilement les arbitrages du ministre au 3ème trimestre sur une éventuelle suppression de dernière minute.

Oser le contrôle continu c’est faire confiance aux enseignants et aux élèves pour résister aux incertitudes de la situation sanitaire.

C’est aussi faire un pas de côté sur le regard porté aux bilans sur les apprentissages des élèves, en les adaptant aux acquis réels et pas aux attendus d’un programme impossible à mener à bien.

Maintenir une épreuve orale aménagée

Les épreuves orales sont plus adaptées que les épreuves écrites à la diversité des parcours des élèves. Il peut être pertinent de les maintenir comme un temps formel et ritualisé de fin d’année. Il est possible de faire passer  aux élèves une épreuve orale aménagée (sur le nombre de textes et la nature des questions de grammaire). Dans un contexte bienveillant, il peut rester utile de maintenir cette épreuve dans la perspective du renforcement de la pratique de l’oral.