Raboter les politiques éducatives et de jeunesse ne construit pas l’avenir

Communiqué de presse : Les économies budgétaires se font sur le dos des politiques publiques parce que le gouvernement refuse de penser la fiscalité dont nous avons besoin pour des services de qualité à la population.

 

politiques éducatives


Le décret paru ce matin au JO ampute le budget 2024, adopté il y a à peine deux mois de 10 milliards €.
Les économies budgétaires se font sur le dos des politiques publiques parce que le gouvernement refuse de penser la fiscalité dont nous avons besoin pour des services de qualité à la population.

En matière de politiques éducatives et de jeunesse, ce coup de rabot ne construit pas l’avenir ; c’est un nouveau coup de volant loin de la constance nécessaire pour consolider le service public d’éducation.

Fin décembre le ministère de l’Éducation nationale annonce un effort budgétaire pour financer des emplois au service de la politique éducative. Fin février, les suppressions de crédits font sans doute plus qu’effacer cet effort.

Ce matin, le gouvernement fait le choix de supprimer des crédits permettant de payer celles et ceux qui enseignent, encadrent les élèves dans les services de vie scolaire, se préparent au métier d’enseignant, organisent concrètement le service public d’enseignement en fait vraisemblablement.
Il renonce à chercher à couvrir les besoins non couverts et donc plus que jamais, il n’y a pas la réalité budgétaire en cohérence avec la volonté affichée d’avoir un professeur devant chaque classe, et sans doute les difficultés à assurer l’enseignement seront-elles encore plus fortes à la rentrée 2024.

Pour le Sgen-CFDT, si la tactique du gouvernement est ensuite d’augmenter la charge de celles et ceux qui sont en poste par le recours accru aux heures supplémentaires, au pacte, à la non comptabilisation des heures travaillées des administratifs, ce serait parier sur l’épuisement des agents.

C’est une politique de ressources humaines dangereuse pour les personnels et pour le service public d’éducation.

Le gouvernement veut afficher le sérieux budgétaire, mais il n’a pas le courage d’expliquer à la population les conséquences de ces décisions, ni de renoncer à des mesures dispendieuses dont l’intérêt est contestable comme le SNU et l’uniforme pour le seul champ des politiques éducatives de de jeunesse.

Il n’a pas le courage non plus de construire une politique fiscale à même de réduire les inégalités et de financer des services publics de qualité au bénéfice de l’ensemble de la population.